• Premier article sur Vendôme en Loir-et-Cher, ville au patrimoine très riche qui appartient au réseau national des Villes et pays d'art et d'histoire.

    Nous avions du temps de libre devant nous en ce samedi matin 21 mars avant notre rencontre avec les blogueurs dans l'après-midi. Il faisait beau mais frisquet.

    Vendôme est une ville de 18 500 habitants au creux de la vallée du Loir, au cœur d'un bassin de vie de plus de 30 000 habitants.

    C'est tout naturellement que nous nous sommes dirigés vers le centre ville pour une première visite dans le quartier Rochambeau. En 1802 s'y s'établit un quartier de cavalerie d'où ce nom donné en 1886.

    Nous découvrons la Place Saint Martin avec en perspective, la Tour St Martin et son clocher isolé.

     

    Là, trône uns statue érigée en 1900. Celle de Jean-Baptiste Donatien de Vimeur né le 1er juillet 1725 à Vendôme.

     

    Futur maréchal de Rochambeau, cette sculpture témoigne des nombreux faits d'armes de ce militaire de carrière. Il a notamment concouru à la victoire de Yorktown en 1781, aux côtés de George Washington, décisive pour l'indépendance américaine.

     

    C'est sur fond de ciel bleu que l'on peut le voir le doigt pointé en l'air

     

    avec en arrière-plan le clocher.

     

    Si on se déplace, ce doigt peut pointer l'horloge.

     

    Un zoom sur le clocher

     

    Et un plan éloigné sur une autre face le la tour.

     

    Puis, nous poursuivrons notre découverte au fil des rues piétonnes. De nombreux cours d'eau et passerelles ou ponts dans un décor de charme.
    La suite demain, si vous voulez bien suivre le guide !!!

     

    N'oublions pas, c'est
    l'anniversaire d'IRIS aujourd'hui !
    "Joyeux Anniversaire Iris !"


     

     

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  • Une réédition d'un article ancien que j'ai remis à jour 
    Connaissance avec ce couvent à l'écart faisant partie de mon village.


    CERFROID
    (commune de Brumetz (02) )
     

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    CERFROID, havre de paix au milieu de la verdure, sur notre commune de Brumetz (02) dans le canton de Neuilly-Saint-Front, est le berceau de l’ORDRE DES TRINITAIRES.
     

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    « L’ordre des Trinitaires » fut fondé en 1193 par Saint Jean de Matha et par Saint Félix de Valois en vue du rachat des captifs. Au XIIè siècle et durant tout le Moyen-Âge, il s’agissait des chrétiens prisonniers des musulmans au cours des Croisades ou des razzias dans le Sud de la France. A la Révolution, les Pères ont dû quitter les lieux qui sont restés abandonnés jusqu’à la fin de la deuxième guerre mondiale à l’exception d’unecourte présence de 1862 à 1885. C’est en 1943 que l’Abbé Delgrange, curé du secteur (qui m'a d'ailleurs baptisée et mariée), a entrepris des démarches pour que les Sœurs Trinitaires puissent reprendre le domaine. Le retour des Pères Trinitaires dans les murs de Cerfroid date d’octobre 1986.
     
    Pendant des siècles, le ministre général de tout l’Ordre des Trinitaires y résida. C’était le lieu, où tous les ans, on célébrait le chapitre général de l’Ordre. A cette occasion, participaient tous les représentants des pays où se trouvaient des maisons de Pères Trinitaires. En 1993, pour le huitième centenaire, lors de la messe télévisée dominicale, des participants venus du Portugal, d’Espagne, de France, d’Italie, d’Autriche, de Pologne, d’Allemagne, d’Angleterre, de Belgique, (pour l’Europe), du Canada, des Etats-Unis, de Colombie, Pérou, Guatemala, Mexique, Chili, Bolivie, (pour l’Amérique), du Congo, de Madagascar, (pour l’Afrique), d’Inde, (pour l’Asie), se sont réunis à Cerfroid.
     
    Les Trinitaires, dont des religieuses de la Congrégation de Valence qui ont leur maison principale à Lyon, sont sous l’autorité du Père général des Trinitaires qui réside à Rome. Des laïcs accueillent les visiteurs ou les retraitants. La communauté vit principalement de dons et de l’accueil des visiteurs. Une trentaine peut être reçue en pension complète pour une semaine au plus, en vue d’une retraite dans le silence ou d’une recollection à base d’échanges. Chaque retraitant peut participer aux activités de la maison. « On n’est pas une hôtellerie, plutôt une famille » précisait, il y a quelques temps Sœur Jean-Gabriel (ancienne prof de maths), responsable avec le frère Denis de la maison. Depuis le 4 octobre dernier, elle a quitté Cerfroid et passé sa charge de Supérieure à Soeur Marie-Hortensia le 4 octobre dernier. Jeanne-Françoise accueille, dans la Bergerie , les « cabossés de la vie » (drogués, anciens détenus, prostituées, SDF, …).
    Liens:   http://www.sites.google.com/site/labergeriebethesda/
    ou  
    http://labergeriebethesda.blogspot.com/  

    La « Maison de la Trinité » est à la fois un lieu de pèlerinage, de recueillement, de catéchèse, d’aide aux personnes âgées, de liturgie et de formation de jeunes religieux trinitaires.

     
    Exemple d’une mission d’un père trinitaire :
    Pendant quatre ans, le Père Nicolas (j'ai eu le plaisir de pouvoir le contacter par mail), a poursuivi une mission en Egypte à la suite du Père Aldodans à la Communauté du Caire et au Centre de réfugiés soudanais. Là, il était face à 450 familles qu’il aide dans leur vie quotidienne ; celles-ci venant se confier. Au centre, l’école qui compte 550 élèves n’a pas assez de salles de classe. Alors entre 17h et 18h, les enfants cèdent la place à leurs parents pour la formation des adultes. Ils étudient essentiellement l’anglais sauf ceux qui sont susceptibles d’émigrer au Canada qui apprennent le français. Les visites chez les personnes relevant d’une grande misère se font dans des squats et des bidonvilles. Le Père Nicolas se demande ce que vont devenir ces gens qui sont arrivés comme réfugiés, politiques, ou pour fuir la guerre, beaucoup comme réfugiés économiques. Depuis que l’ONU leur a retiré le statut de réfugiés, ils perdent toutes les aides qui les soutenaient et sont clochardisés. Seuls les plus « occidentalisés » peuvent espérer émigrer. Si c’est le choix du retour au Soudan, ils y rencontreront une situation économique très faible et « il faut rentrer avec un pécule conséquent et nantis de cadeaux pour tous les membres de la famille restés au pays ». Le Père Nicolas essaie de faire un lien entre  les diverses communautés religieuses sur place au Soudan pour envisager des retours groupés des familles du centre. En plus de sa vocation pastorale, le Père Nicolas a dû apprendre la langue arabe ; un apprentissage long, difficile et très ardu. Il croule sous le travail et ses journées ne sont pas assez longues, confie-t-il.
    Il a rejoint maintenant la Maison de Faucon aux côtés du frère Jean-Marc Carbonell, ministre de la Maison.
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    DEUX PAVILLONS D’ENTREE : Ils ont servi, autrefois, comme maison de l’aumônier et du jardinier. Actuellement, depuis 1986, ils servent surtout comme maisons de noviciat.

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    BÂTIMENT PRINCIPAL : Reconstruit à la fin du XIXè siècle, en 1887, par le père Calixte de la Providence qui reprit la propriété, il a été totalement rénové. Une vingtaine de chambres confortables, une salle à manger spacieuse et une cuisine fonctionnelle.

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    BÂTIMENT D’ENTREE DE L’AILE GAUCHE : Construit en 1950, il a abrité une école ménagère avec dortoirs et réfectoire. Ce centre d’études fut dirigé par les Religieuses pendant une vingtaine d’années. Bon nombre de personnes du secteur s’en souviennent encore et y font référence.
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    BERGERIE : Ce lieu d’accueil a été créé pour aider les personnes qui viennent de situations déshumanisantes( drogue, prostitution, prison, tendances suicidaires,…). Accueillis par Soeur Jeanne-Françoise, c'est un temps de détente et de réflexion pour les pensionnaires qui peuvent (s’ils le souhaitent) cuire leur pain, jardiner, pêcher, …) DSC-8335-rec.jpg
    CHAPELLE EN PLEIN AIR : construction inachevée d’une église par le père Calixte de la Providence au XIXè siècle sur le lieu de la primitive église de Cerfroid détruite sous Napoléon Ier.
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    SALLE CAPITULAIRE : En travaux depuis juin 1997, la restauration a été ralentie, faute de moyens. C’était la salle où se réunissait le chapiteau général de l’Ordre pour le rachat des esclaves.
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    CRYPTES : du XIIè siècle, totalement nettoyées et assainies, qui suintent d’eau de partout, de la source venue en amont au Nord et traversant Cerfroid.
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    VITRAIL : Chef d’œuvre réalisé, en deux mois, par Didier QUENTIN, maître verrier à Brasles (02). Il a été réalisé en verre antique soufflé à la bouche (comme au Moyen-Âge) et décoré de peintures diluées dans du vinaigre et cuites au four à 600°. L’original du vitrail de Cerfroid se trouve sur une mosaïque du XIIIè en l’église Santo Tommaso in Formis de Rome. Ce vitrail représente la vision de Saint Jean de Matha (le Christ rédempteur entre deux esclaves).
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    SOURCE DE LA TRINITE : Appelée aussi « Source de l’Apparition ». C’est en ce lieu, selon la tradition, que Jean de Matha et Félix de Valois, ermites vivant dans les environs, auraient vu un cerf blanc portant une croix rouge et bleue entre ses bois, signifiant la présence de Dieu en ces lieux. Cette croix est devenue le symbole des Trinitaires.
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    STATUE AU PIED DE LA SOURCE : celle de Saint Jean de Matha, réalisée par un jeune sculpteur français. D’origine provençale, Jean de Matha, avait rejoint à pied depuis Paris, les ermites qui vivaient au fond de la forêt des environs.
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    STATUE DE SAINT JOSEPH : Erigée au milieu du parc, cette statue rappelle qu’au début de XXè siècle, les prêtres de Château-Thierry, avaient installé ici une colonie de vacances sous le patronage de Saint Joseph. On y a retrouvé une petite plaque avec l’inscription latine « Ite ad Joseph », ce qui signifie « Allez à Joseph ».
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    BEFFROI : Charpente construite par les scouts unitaires de Château-Thierry et le mécanisme de la cloche par Gilles FOSSIER. La cloche a été ramenée d’un couvent de l’Isère fermé en 1993. Fondue à Lyon en 1837, décorée d’une croix fleurie et d’une Vierge à l’Enfant, elle a un diamètre de 510 mm, un poids de 74,7 kg. Sa note approximative le « fa », sonnerie en rétrograde.
    Sur cette photo, elle est actionnée par une pensionnaire pour le repas de midi.
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    NOTRE DAME DU BON REMEDE : tableau fixé dans la chapelle intérieure. On la voit entourée de Saint Jean de Matha et de Saint Félix de Valois venant au secours des Prisonniers.

    PELERINAGE : Il a lieu tous les ans. La foule des pèlerins y vient pour un long recueillement. On célèbre ainsi l’apparition de la Vierge Marie à Saint Félix de Valois, compagnon de Jean de Matha, apparition qui eut lieu dans la nuit du 7 au 8 septembre, à Cerfroid, en l’an 1212. 

    Rappelons que CERFROID se trouve sur la route départementale D9 qui va de Château-Thierry (02) à Mareuil-sur-Ourcq (60) entre les villages de BRUMETZ et Montigny-l’Allier.
    Cette année, le pèlerinage se situe ce samedi 8 septembre à 20h et une messe sera célébrée par l'Evêque du diocèse de Soissons.

    Cette semaine, Vendôme sera mis à l'honneur.
    Si ça vous dit de suivre le guide!
     

     

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  • Ces quelques jonquilles prises lors de notre découverte de Vendôme pour vous aider à passer un bon dimanche.

     

     

     

     

    Passez un bon dimanche !

    Demain CERFROID, maison Mère des Trinitaires, havre de paix à l'écart faisant partie de mon village.

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  • "Les Phobies" , THEME DE LA SEMAINE
    dans la communauté de Dana.

    Certain(e)s en ont peur, d'autres pas puisqu'ils tiennent ces animaux tant redoutés dans les mains.

    Quelques photos prises lors d'une bourse animalière.


    Plusieurs d'entre vous doivent encore s'en souvenir;
    c'est moi qui tiens une mygale dans la main !!!!

    Un clic ICI pour aller faire un
    "Retour sur cette bourse animalière".

    Par contre,je ne fais pas la fière lorsqu'il y a de l'orage: cheimophobie.
    Le tonnerre me fait peur: brontophobie.

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  • Du mouvement HIPPY à nos
    RAVE actuelles
    C'est une réédition du 24 août 2007 
    La semaine précédente ainsi que ce mardi 21 août 2007, j’ai passé plusieurs heures sur ARTE à regarder des reportages sur les années Hippies et le film « Woodstock » (EU 1970- inédit en VOST). Un concert mythique pendant lequel on a pu écouter Joan Baez, Joe Cocker, Country Joe & the fish, Crosby, Stills & Nash, … PAIX et FRATERNITE ressortaient de tous les participants. Je me suis surprise à crier « HIGHER » et à faire le signe de la paix.
    Je vous retrace une sorte de rétrospective de l’année 1967 à nos jours.
     
    SUMMER OF LOVE
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    Eté 1967 : Quelque part en Californie, s'invente un mouvement qui va marquer toute une génération, et bien au-delà. Le Summer of Love durera finalement près d'une décennie. Et ses images, ses mots d'ordre, ses musiques, résonnent encore de toute leur force utopique.
    Un voyage musical à San Francisco, Paris, Londres, Amsterdam, Cologne ou Copenhague, à la recherche des années hippies.
     
    COMMUNAUTES
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    La contestation hippie donne naissance à des communautés où tout se partage : musique, nourriture, paradis artificiels et partenaires sexuels. Certains groupes préconisent le retour à la nature ; d’autres tentent d’implanter la culture alternative dans les villes. Venue d’Amérique, cette vague libertaire fit de nombreux émules en Europe : la sulfureuse Kommune I en Allemagne, les actionnistes en Autriche…
    Aujourd'hui encore, au festival du Burg Herzberg en Allemagne, à celui de Roskilde au Danemark ou pendant la Love Parade à Berlin, les mots d'ordre sont ceux de la fête, de la danse et de l'esprit de communauté. Un léger parfum hippie flotte sur tous ces lieux.
    Aujourd'hui, c'est la New Rave qui fait fureur, avec des groupes comme Justice ou Klaxons.

    67, année psychédélique


    Sur la route du mouvement psychédélique, entre révolution artistique et “acid tests”.
    Le « summer of love » n’a pas été seulement celui de la musique pop : il a déclenché une mutation dans tous les domaines artistiques. Il marque l’apparition de l’usage expérimental de drogues hallucinogènes et du psychédélisme. En 1967, le monde découvre les premiers albums des Pink Floyd, des Doors, de Jimi Hendrix et la célèbre pochette du disque Sgt. Pepper’s lonely hearts club band. La révolution psychédélique est en marche dans les lieux comme : San Francisco, Los Angeles, New York et Londres.
     
    Woodstock
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    À Woodstock, il n'était pas rare de voir les hippies faire leurs exercices de Hatha yoga. Le mantra "Om" résonnait un peu partout ; les sonorités venues d'Inde envoûtaient les esprits, et le public chantait "Hare Krishna" dans la rue. Jamais la recherche de la spiritualité n'avait été aussi forte. Élargir sa conscience et explorer ses sens étaient des concepts centraux chez les hippies au milieu des années 60.
     
    Du 17 au 19 août 1969 eut lieu le plus grand rassemblement musical de l'histoire. Ce qui devait être un festival payant de musique pop se transforma en trois jours de concerts gratuits, triomphe éphémère de la contre-culture. 500 000 jeunes s’y sont réunis pour un RDV avec la Pop Music.

    Dans un champ du comté de Bethel, au nord de l'État de New York, une scène de concert se construit sous les yeux des spectateurs, et la musique, au même moment, envahit les tympans jusqu'à la clôture du festival, et après trois jours « de paix, d'amour et de musique ».
     
     
    Festival Express 1970
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    En 1970, un train a parcouru le Canada avec à son bord certains des plus grands groupes de rock de l’époque.
    La fête cinq jours durant, en se produisant à chaque arrêt. Ce train s’appelait le Festival Express. Le Festival Express, c’est probablement la fête rock & roll non-stop la plus longue et la plus mémorable jamais organisée.
     
    Dans la foulée de Woodstock, à l’été 1970, ces festivals faisaient partie intégrante de la scène rock & roll.
     
    Rick Danko de The Band, Jerry Garcia, Janis Joplin, Delaney & Bonnie, et Buddy Guy : ces grands noms de la musique s’en donnèrent à cœur joie : drogues, alcool, conversations psychédéliques et musique bigarrée.
     
    Les scènes de chaos du concert de Toronto permettent de mieux comprendre la politique de l’époque.
     
    Le prix d’entrée était fixé à 14 dollars
     
    Pour certains, c’était une affaire. Mais pour d’autres
    la musique devait rester gratuite pour tous.
    Les fans essaient d’escalader les barrières alors que la police montée tente en vain de les en dissuader
    Quel qu’ait pu être le comportement des uns ou des autres, la musique est toujours au rendez-vous.
     
    Ce qui fut probablement la dernière grande virée rock & roll.
     
    Hair, Let the Sun Shine in
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    Quand Hair est créé au « Public Theatre » de New York, en 1967, nul ne peut se douter que ce brûlot subversif et joyeux va devenir un succès planétaire.
    Couplets révolutionnaires, contre la guerre du Viêt-nam, d’abord, mais aussi pour le mélange des races, des sexes, des drogues et des plaisirs.
    Le succès aidant, « Hair » s’installe à Broadway et enchaîne les tournées, avant de s’exporter en Europe. Pour ses chanteurs et ses danseurs, vie et spectacle se confondent, dans une même quête radicale de se changer soi-même et de changer le monde, au risque parfois de se perdre.
    Mais d’une guerre à l’autre, du Viêt-nam à l’Irak, même si leurs mots d’ordre restent plus que jamais d’actualité, les enfants de 1967, ceux du moins qui ont survécu à l’aventure, ne croient plus autant au pouvoir de l’amour, de la paix et des chansons.

    Hippies derrière le rideau de fer
    Malgré la répression, le mouvement hippie a réussi à franchir les frontières de l'Est, sous l'ère soviétique.
    Malgré tous les efforts déployés par les censeurs pour empêcher que la musique, les journaux et les livres hippies ne viennent pervertir la jeunesse du bloc soviétique, le « flower power » a franchi les frontières de l'Est avec quelques années de retard.
    Pour ses nombreux adeptes de l'Est, il s'agissait d'abord de lutter contre l'oppression et de revendiquer le droit à la différence. Et tandis qu'à l'Ouest, dès le milieu des années 70, les hippies étaient déjà rangés dans les rayons du folklore, le mouvement a perduré à l'Est jusqu'à la fin des années 80, de Prague à Budapest en passant par Berlin-Est et la Pologne et la frontière ukraino-polonaise.

    Dance, Techno
    Actuellement, la DANCE et la TECHNO ont pris le relais du rock and roll. Ce sont par milliers que les fans se regroupent en LOVE PARADE, en NEW RAVE, en RAVE PARTY. C’est toujours sur de grands terrains en pleine nature qu’ils partagent la musique avec les autres festivaliers qu’ils ne connaissent pas. La TECHNO, sorte de remix de guitares et de sons très dansants, ce qu’on appelle une musique électronique, procure un sentiment de fête comme dans les parcs en Californie en 1960. Cette vague techno est une sorte de reprise des années psychédéliques.
     
    NAMASTE
    Ibiza-20009.jpg  A Ibiza
    Une tendance toute nouvelle pointe le jour depuis peu d’années, la NAMASTE. Elle s’exprime surtout à IBIZA où d’anciens hippies ont construit un lieu alternatif, dans les rues. Sortes de chanteurs de rues qui privilégient les instruments musicaux et leurs sons. Tout cela loin des clubs exubérants qui crachent leur tempo à tout va. Cette musique s’extériorise hors des sentiers battus du tourisme de masse.

    « JUSTICE » (groupe)
    Actuellement, le groupe « JUSTICE » ayant pour concept LA CROIX, lance un opéra de musique électronique. C’est un son fort apprécié et son succès va grandissant de jour en jour.

    Pourquoi cet article ?
    N’allez pas croire que je cautionne tous les débordements hallucinogènes, sexuels ou psychédéliques de ces années hippies ou de techno actuels ; loin de là.
    Mais, c’est un mouvement qu’on ne peut ignorer. Aujourd’hui encore, dans ces grands rassemblements, la fête, la danse, l’esprit de communauté flottent encore.


    fms2003-3.jpg  Foule à Fossoy (02) en 2003
    A côté de Château-Thierry (02), à Fossoy (30km de chez moi), il existe depuis 2002 le « FESTIVAL DES MONDES SOLIDAIRES ». Une partie de l’argent des entrées est destinée à aider la commune de Sakoïba au Mali notamment à s’approvisionner en eau pour irriguer le maraîchage tenu par les femmes.
     Des milliers de jeunes (venus de l’étranger pour pas mal d’entre eux) et moins jeunes se regroupent sur deux jours (terrain de camping érigé spécialement) dans un champ tout près de la ferme du Ru Chailly pour écouter de grands groupes français ou internationaux : Burning Spear, Arthur H, Femi Kuti, Têtes Raides, Thiéphaine, Tambours de Bronx, Amadou et Mariam, Louis Bertignac, Jimmy Cliff, Paul Personne, Fatals Picards, Alpha Blondy, Mani Dibango, Khaded, Johnny Clegg  entre autres.



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    Thiéphaine au Festival des Mondes Solidaires à Fossoy (02)
    J’y suis allée  dès le début, d’abord seule, (mon mari n’éprouvant pas le besoin d’y aller), avec quand même un peu de peur au ventre en traversant les 2km du village en pleine nuit pour rejoindre la voiture. Heureusement, Daniel m’a vite rejoint dans ma quête de musique et il m’accompagne maintenant. Restauration sur place, chacun s’assoit à même le sol pour dîner sur le pouce. Chemins pour les handicapés, toilettes, boutiques de commerce équitable, associations humanitaires,… , tout est impeccablement organisé . A chaque fois, nous avons trouvé l’ambiance très bonne et une réelle communion entre les « jeunes » et les « moins jeunes ». Quelques fumeurs de shitt, il faut l’avouer. Les gens bougent, dansent (moi également), lèvent les bras, allument les briquets, ou se faufilent gentiment et personne n’agresse les autres. Pas de heurts particuliers avec les policiers. On dit que la « MUSIQUE ADOUCIT LES MŒURS » ; j’ai pu constater que c’était vrai. A chaque fois, je suis revenue ravie de ma soirée musicale. Il faut dire (un peu paradoxalement, moi qui suis assez solitaire) que j’ai toujours aimé la foule (celle des fêtes, des défilés, des spectacles, des concerts, mais pas celle des bords de mer l’été). . Je passe inaperçue et ça me va très bien.

    Un article un peu long comme je les faisais au début de mon blog et qui demande beaucoup d'investissement au niveau des recherches et mises en forme. J'espère qu'il vous a intéressés.

    Passez une bonne journée ! 
    Demain, participation au THEME DE LA SEMAINE sur "Les Phobies" 
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  • FORT HENRIOT

    Tout près de Laon dans la commune de Bruyères-et-Montbérault 
    Le Fort, appelé batterie de Bruyères par les militaires, a été construit de 1879 à 1881.
    Il faisait partie d'une barrière de deuxième ligne conçue par le général Seré de Rivières pour défendre Paris qui, en 1870, avait été encerclé sans coup férir par les armées allemandes. 
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    La batterie de Bruyères fut désarmée en 1888 et abandonnée.
    Pendant l’occupation de Bruyères, entre 1914 et 1918, les allemands l’utilisèrent comme lieu de détention des prisonniers russes.
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    En 1938, le génie y fit quelques aménagements pour du stockage de matériel et de munitions dont l’ypérite (gaz asphixiant) dans des bouteilles en verre épais de 4 litres. La garde fut assurée jusqu’en 1940 par des hommes d’un régiment d’artillerie de Semilly. Après l’armistice de 1945, les Bruyèrois y récupérèrent les bouteilles non utilisées, pendant des années, elles servirent à conserver la " goutte " (on en trouve encore aujourd’hui dans bon nombre de caves).
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    Les bruyèrois l'appellent indifféremment " la batterie ", " le fort ", " la redoute " ou " le fort de la redoute ", bien que par une décision du ministre de la Guerre de janvier 1887, il ait reçu le nom de " fort Henriot " du nom du mobile qui en 1870, déclencha l'explosion qui détruisit la citadelle de Laon et y laissa sa vie.
     
    L'armée l'a vendu aux enchères en 1961, il fut acquis par monsieur Pipari, alors maire de Monampteuil et carrier. L'exploitation du site se révéla cependant moins intéressante dans les années 60 que dans les années 20 et Monsieur Pipari abandonna son projet. Homme de conviction, il proposa en 1986 à la commune de le lui céder pour une somme très raisonnable ; le conseil municipal a accepté l'offre sans hésitation, ramenant ainsi dans le patrimoine Bruyérois un élément historique de valeur.
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    La commune ne disposant pas de moyens suffisants, il fut décidé d'en confier la gestion à une association (l’Association pour la Rénovation, la Sauvegarde et l'Animation du Fort de Bruyères et Montbérault (ARSAF) dont le conseil municipal fait partie. Les bénévoles ont réussi la gageure de le remettre en état et de lui donner un souffle nouveau. L’association peut ainsi louer ce fort en tant que « salle des fêtes ».
     
    Pour la petite histoire : c’est là que nous avons réuni toute la famille (80 personnes) le 15 septembre 2007 lors des baptêmes de nos deux petits enfants, Lucas et Océane.

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    • L’espace à disposition comprenait :
    • -Trois grandes salles plus une quatrième convertie en bar et une cuisine
    • -Un parking de 3750 m2 avec large espace de manoeuvre pour les cars
    • -3 cours dont la cour d'honneur avec gradins, cheminée pour feux de camps, espace barbecue, casemate avec four à pain 
    Ce fort est implanté en pointe de plateau à une altitude de 175m.
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    Le fossé du fort fait un tour de 500m. 
     
     
    Tout le fort est bâti sous terre. Les différents espaces donnent sur les fossés et deux cours intérieures.
     
    Des bâtiments en dur y sont construits :
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    ·        trois caponnières (Galeries de communication établies dans un fossé à sec, entre les ouvrages d’une place fortifiée)
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    ·        des souterrains qui relient ces blockhaus aux cours
     
    ·        une salle de garde avec une cheminée à l'entrée du fort
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    ·        un ancien abri à munitions


    Ancien article réédité; je pense que pas mal d'entre vous ne l'ont pas lu. Vous êtes assez nombreux à avoir rejoint mon site récemment. Je pense que l'histoire de ce fort peut intéresser certains d'entre vous.

    N'hésitez pas à vous abonner à ma Newletter pour avoir des nouvelles de la région !

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  • Appelé dans la région
     « Le Monument Américain »



    Cet article est une réédition de novembre 2007. Ne vous étonnez pas du pseudo "fogamo" apposé sur mes photos; je l'utilisais au début sur mes clichés.
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    Il a été élevé par les Etats-Unis en souvenir de l’engagement de leurs troupes dans le secteur de Château-Thierry en juillet 1918, lors de la 2ème bataille de la Marne. 
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    Inauguré en 1930, il est l’œuvre de l’architecte Paul Crêt, franco américain né à Lyon et mort à  Philadelphie et les sculptures ont été exécutées par le sculpteur Alfred Bottiau. Le parement est en calcaire. 
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    Toutefois, l’inauguration officielle a eu lieu le 7 octobre 1937 en présence du général Pershing.
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     Le jour de la photo, c'était le matin et la brume surplombait toute la vallée d'où ce voile blanc que vous apercevez.
    Ce majestueux monument surplombe la Vallée de la Marne à 204 m d’altitude à l’endroit même où les Américains se rendirent définitivement maîtres de la colline après l’attaque des 1er et 2 juillet 1918.
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    C’est un monumental portique triomphal à deux rangées de piliers cannelés.
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    Au centre, sous les grandes statues allégoriques , est gravée une carte ornementale qui illustre les mouvements des troupes durant la bataille Aisne- Marne.
     
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    Les deux figures monumentales de femmes se tiennent par la main pour symboliser l’amitié entre la France et l’Amérique. La France porte cuirasse et bouclier et les Etats-Unis, l’épée.
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    L’aigle des U.S.A. occupe les faces Est et Ouest du monument.
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    Un peu d’histoire …
     
    Entre les mois de mai et juin 1918, l’armée allemande lance une vaste offensive sur la Marne, c’est la « seconde bataille de la Marne ». Les troupes allemandes attaquent et s’emparent de nombreuses localités évacuées par la presque totalité de leurs habitants avant d’atteindre finalement la Marne en juin 1918.
    Le 18 juillet une grande offensive fut déclenchée par l’assaillant allemand. L’attaque principale fut faite par deux divisions américaines et la 1ère division marocaine composant le 20ème corps de la Xème armée française. Cette opération fut entièrement victorieuse, l’ennemi devant se retirer au-delà de la Vesle où le combat continua jusqu’au repli allemand sur l’Aisne.
     
    Au début de septembre, 310 000 soldats américains servaient dans les Vème, VIème, IXème et Xème Armées françaises qui furent engagées dans ces opérations. Les pertes subies par les troupes alliées engagées dans les combats sont immenses. Les hôpitaux militaires débordent de blessés. Toute la région est dévastée, le centre ville de Château-Thierry et les différents quartiers sont pilonnés par l’artillerie puis dévastés par les combats de rues. Tous les villages environnants sont transformés en champs de ruines.
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