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Par Alrisha le 11 Février 2011 à 00:00
Aujourd’hui, ce sera une série de clichés à l’intérieur des anciens logements. Nous y découvrons de nombreux poêles « Godin », du nom de son inventeur, fabriqués par l’entreprise d’appareils de chauffage et de cuisine du même nom. Fabriqués en fonte, diffusant bien mieux la chaleur que les anciens modèles en tôle, ces appareils ont permis à Godin, d'origine modeste, de faire rapidement fortune et de s'imposer sur un marché en pleine expansion. Mais Jean-Baptiste Godin a lui-même été simple ouvrier, et a conservé le souvenir des terribles conditions de vie et de travail des salariés de l'industrie. Alors, il entreprend d’améliorer la condition des ouvriers. Il commence par investir le tiers de sa fortune au Texas mais l'échec de cette expérience le convainc de mettre lui-même en pratique ses idées, progressivement et avec pragmatisme dans son entreprise de Guise.
Les photos qui suivent montrent l’extrême dextérité du travail qu’il fallait avoir pour réaliser ces façonnages.
Allez voir aussi mon
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Par Alrisha le 10 Février 2011 à 00:00
Nous allons maintenant entrer dans la partie centrale du Palais social de ce familistère. Nous sommes dans la partie « habitation » des ouvriers. Jean-Baptiste Godin, parle des « équivalents de la richesse ».
Cette expression désigne l'ensemble des conditions de confort, de salubrité, que la bourgeoisie s'offre par l'argent et que les Familistériens pourront s'offrir désormais par la coopération. Hygiéniste convaincu, Godin inclut dans ces « équivalents de la richesse » tout ce qui garantit la salubrité du logement. La luminosité des appartements, la circulation de l'air, l'accès à l'eau potable à chaque étage sont des éléments fondamentaux que garantit l'architecture particulière des bâtiments. Le soin du corps est également assuré par la création d'une buanderie, située près du cours d'eau, dans lequel on lave et sèche le linge (évitant ainsi les odeurs d'humidité dans les logements), mais comportant également des douches et une piscine (au plancher mobile, pour permettre aux enfants d'y nager en toute sécurité) dont l'eau, provenant de l'usine toute proche où elle a servi à refroidir les tuyaux, arrive à parfaite température…
Enfin, Godin met en place tout un système de protection sociale en créant des caisses de secours protégeant contre la maladie, les accidents du travail et assurant une retraite aux plus de 60 ans.(source Wikipedia)
Commençons la visite. Passé le porche, c’est dans un vaste espace entouré de logements et surmonté d’une immense verrière que notre regard se perd.
Des murs propres et rénovés aux couleurs jaunâtres laissent apparaître de nombreuses portes et fenêtres.
Aussitôt le style géométrique des poutres apparentes et des vitres de la toiture qui n’est autre qu’une immense verrière, fait que tous les visages se tournent vers le haut. Les photographes s’en donnent à cœur joie.
Le sol est recouvert d’une jolie mosaïque.
Sur le palier du premier étage, on découvre au sol le carrelage d’origine.
Le long de la balustrade qui en fait le tour, on a un autre aperçu de cet ensemble parfaitement conçu.
Une coupe des planchers permet de comprendre la rigueur de la construction.
J’ai pris en photo quelques pensées de Godin.
Et pour terminer, pour aujourd’hui, le plan de toutes les fonderies du Nord de la France à cette époque.
Demain, une série de différents poêles et cuisinières ou autres instruments utilisés en cuisine exposés.
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Par Alrisha le 9 Février 2011 à 00:00
La qualification de « Palais social » convient parfaitement au Familistère de Guise dans l’Aisne. La rénovation, qui est une réussite, donne un éclat tout à fait particulier à cet édifice qui fut, en son temps, une véritable « machine à habiter ensemble ». Un Palais dont l’architecture est loin d’être celles des cités ouvrières comme on l’entendait au XIXè siècle.
J’ai découvert ce site le samedi 25 septembre 2010, à l’occasion de l’Assemblée générale du Cercle généalogique de l’Aisne dont je suis adhérente. Après un repas en commun dans l’un des restaurants de la ville, l’après-midi était consacrée à la visite du Familistère.
Grâce au projet Utopia, la restauration a duré une dizaine d’années. Il a permis d’ouvrir le musée remarquable qu’il est aujourd’hui.
Dans cette première partie, je vais plus m’attarder sur l’aspect extérieur des bâtiments. J’ai fait une sélection de clichés qui permettent d’avoir une vue générale de ce centre industriel. Aux alentours de la statue de Jean-Baptiste Godin, fondateur de cette « aventure », ambition d’une économie sociale,
on découvre l’habitat des ouvriers, ce qu’on appelle le Palais social
avec les trois pavillons d’habitation où était organisée la vie des ouvriers et de leurs familles.
les bâtiments réservés à l’industrie, le lieu de production, l’usine Godin sur la rive droite de l’Oise avec la buanderie, les bains et piscine, que nous n’avons pas visités.
le quartier de l’éducation (des écoles)
et de la culture avec un théâtre,
la partie « commerces » avec buvette, les économats.
C’est entre 1817 et 1888 que Jean-Baptiste Godin entreprend l’édification du Familistère, étymologiquement « lieu de réunion des familles », construit sur le modèle du phalanstère de Charles Fourier. Mais, c’est surtout en 1846 que l’essor de la ville se fait sentir avec le transfert à Guise de la fonderie et manufacture de poêles Godin-Lemaire. Sur sa lancée, son utopie de « société parfaite » avec une base productive solide, Jean-Baptiste Godin fonde, en 1880, l’Association coopérative du Capital et du Travail, Société du familistère Godin et Compagnie. C’est à ce moment que le Familistère devient la propriété collective de ses habitants.
Plus tard suivirent la construction du Pavillon Cambrai, l’aile gauche du Palais social.
Après la mort de Jean-Baptiste Godin en 1888, l'Association continue de fonctionner. En 1930 la Société du Familistère emploie à Guise 2111 personnes et 393 personnes à Bruxelles. A cette époque la population de Guise est de 7100 habitants. Presque le tiers des habitants qui vivent dans le cadre de cette propriété collective.
L’entreprise prospère notamment grâce au renom de la marque « Godin », l'entreprise se maintient parmi les premières du marché jusqu'aux années 1960. Sur le plan social, les choses restent également en l'état.
Les logements devenant très vite insuffisants pour accueillir de nouveaux ouvriers, une préférence est établie, les enfants de Familistériens devenant prioritaires pour l'obtention d'un appartement. Cette hérédité des logements entraîne des tensions, les associés apparaissant parfois comme une aristocratie satisfaite de ses privilèges et ne cherchant pas à les partager.
La disparition progressive d'un véritable « esprit coopérateur » parmi les membres de l'Association est parfois vue comme une des raisons de sa disparition en 1968.
Confrontée à des difficultés économiques, cherchant à se rapprocher avec une maison concurrente, l'entreprise se transforme en juin 1968 en société anonyme. Elle est alors intégrée dans le groupe Le Creuset. La marque Godin a aujourd'hui été transférée à la société « Cheminées Philippe ».
Les logements ont été vendus en 1968. Quelques anciens Familistériens y vivent toujours.
Demain, nous entrerons dans le pavillon central du Palais social.
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Par Alrisha le 29 Janvier 2011 à 00:00
Ce sera aujourd’hui la dernière balade dans le parc du château de Compiègne. Situé entre le château et la forêt, on l’appelle aussi le « Petit parc ». Conçu pour l’agrément des souverains et de leurs hôtes, ce parc connut malheureusement des épisodes dramatiques comme la résistance héroïque du major Othenin à une attaque prussienne pour la prise de Compiègne les 31 mars et 1er avril 1814. Durant la Grande guerre, il eut à subir également des bombardements aériens allemands en 1915, endommageant la façade du château et détruisant l’un des pavillons de repos.
C’est lors du séjour de Napoléon 1er en mars 1810 que l’on décida de construire ces deux pavillons de repos. Seuls subsistent aujourd’hui les pavillons des quinconces nord et sud. Celui du nord a été reconstruit après le bombardement aérien allemand en 1915.
Les quinconces furent un lieu d’attraction privilégié au Second empire lors des fameuses « Séries » : manège de chevaux de bois, jeu de boules, jeu de siam au nord, jeu d’arc au sud. De 1898 à 1942, un kiosque à musique occupa le centre de la pelouse du quinconce sud.
J’ai pris le pavillon des quinconces nord en photo.
A proximité s’élançait la statue de Plautilla, un marbre qui est une adaptation moderne d’un modèle antique. Son entrée à Compiègne date probablement de la fin de 1859.
Puis, je me suis postée au centre de l’allée principale du « petit parc » tournant le dos à la fameuse allée des « Beaux-Monts » et regardant la façade du château. On mesure ainsi toute la dimension de ce vaste parc.
Un dernier regard vers la façade et ses massifs fleuris lors du retour vers la sortie.
Dans mon « ANGLE DE VUE », aujourd’hui, plusieurs beautés florales rencontrées dans ce parc.
Cliquez sur son nom en rose pour aller les voir !
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Par Alrisha le 26 Janvier 2011 à 11:50
Quittons l’esplanade pour se diriger vers le Jardin des Roses.
Au bout de la terrasse, le Jardin des Roses fut créé en 1820 par Louis-Martin Berthault (1771-1823). A cet emplacement existait auparavant le « Bosquet du Roi ».
Au centre de ce jardin, un petit bassin rond, situé initialement sur la Terrasse de la Reine, seul vestige des aménagements créés à l’époque par Ange-Jacques Gabriel et déplacé là au moment de la création du jardin.
Ce dernier a été restitué au cours des dernières années (à partir de 1985), d’après un relevé de 1821 accompagné des recherches historiques approfondies de manière à respecter l’esprit du créateur.
C’est un espace au style régulier. Autrefois, on y cultivait l’ananas.
Actuellement, ce sont surtout les roses qui dominent. Beaucoup d’espèces présentées proviennent de grandes familles de roses anciennes comme des roses de Damas, centifolia, gallica et noisettiana. Des plantes vivaces y ont été associées, pivoines, pavots d’Orient, iris, ce qui donne, pendant la période de floraison, des coloris très variés et un mélange d’odeurs qui ravissent les visiteurs.
Je vous laisse admirer, toutefois, pas mal de massifs commençaient à être défleuris en ce 23 juin.
Demain, nous descendrons ces escaliers pour pénétrer sous le berceau de la Reine et aller plus avant dans les allées du parc.
Sur mon « ANGLE DE VUE », un des premiers massifs fleuris rencontrés dans ce parc.
Cliquez sur son nom en rose !
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Par Alrisha le 25 Janvier 2011 à 00:00
Revenons à notre visite du château, palais impérial de Compiègne en s’attardant, cette fois-ci sur les jardins et le parc. Aujourd’hui, nous nous cantonnerons aux abords de l’esplanade.
Déjà une vue d’ensemble sur la façade donnant vers les jardins. Sur l’un des côtés, nous sommes sur la Terrasse de la Reine décorée d’arbres fruitiers comme des grenadiers ou des orangers. Plusieurs statues agrémentent cette esplanade bordée d’une balustrade.
A l’autre bout de ce terre-plein,
nous découvrirons, le Jardin des roses, serre tempérée. Ce sera pour le prochain chapître.
Sur mon « ANGLE DE VUE », aujourd’hui, la célèbre statue d’
"Ulysse reconnu par son chien".
L’une des plus remarquables du Parc du château de Compiègne.
Cliquez sur le nom en rose pour aller la voir !
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Par Alrisha le 17 Janvier 2011 à 00:00
Dernier volet de la visite de ce Palais Impérial, château de Compiègne.
Tout d’abord, le salon de musique. Dans un décor architectural qui évoque le XVIIIè siècle, l'ameublement de cette pièce a été choisi par l'impératrice Eugénie. Deux tapisseries de la fin du XVIIè siècle voisinent avec des éléments de mobilier XVIIIè siècle, empire et modernes, mélange éclectique très représentatif du décor et du goût du Second Empire. C'est dans ce salon que la souveraine recevait, pour ses célèbres thés, les personnalités qu'elle voulait distinguer.
Le mobilier, provenant des appartements de Marie-Antoinette à Saint-Cloud, illustre la passion de l'impératrice Eugénie pour la vie de la reine de France.
Aménagée au Premier Empire, la bibliothèque conserve notamment un bureau mécanique et un mobilier réalisé par l'atelier de Jacob Desmalter. Le plafond est orné d'une peinture de Girodet : Minerve entre Apollon et Mercure. Une porte dissimulée par de faux livres donnait accès aux appartements de l'Impératrice. C’est une pièce intermédiaire entre les salons de représentation et les appartements du Souverain.
Le corps de bibliothèque est un meuble en acajou et bois doré. Œuvre de Jacob-Desmalter (1808). Sièges de bois doré, tables pliantes d’acajou.
Les ouvrages conservés dans la bibliothèque dispersés en 1889 ne constituent pas le fonds de l’Empereur. Ils ont pour la plupart été déposés par la Bibliothèque nationale à partir de ses réserves de fontainebleau et ont été mis en place après le passage du Tsar Nicolas II à Compiègne en 1902.
Nous n’avons pu photographier les autres pièces, les photos étant interdites. Il aurait fallu prendre un ticket spécial à ce que l’on a pu comprendre.
Si on allait au restau demain !
Avec Annick, on a profité de cette visite du Palais Impérial pour prendre le repas de midi
dans un des restaurants de Compiègne.
Allez sur mon second blog
en cliquant sur son nom en rose !
Merci !
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