Tout près de Rue (80), petit village de la Somme, en compagnie de notre guide Maryline Petit, nous sommes allés autour du village de Favières à la découverte des caractéristiques des paysages des bas-champs.

Précisons que la Convention européenne du paysage, adoptée à Florence en octobre 2000, parle de "lecture du paysage". On inventorie les paysages dans un souci de gestion, d'aménagement et de préservation du patrimoine commun. Son aspect changeant évolue avec le temps selon des facteurs naturels ou culturels.

En début de parcours, regard sur ces saules , arbres "têtards" ou "trognes" quand on a coupé leurs branches très près du tronc. Dans une région où les sols sont humides et inondables, un alignement de saules forme une barrière naturelle qui retient les eaux de pluie, limitant les risques d'inondation.

Nous voici dans les bas-champs aussi appelés "renclôtures". Ce sont des territoires gagnés de luttes incessantes contre la mer. Dès qu'une "nouvelle terre" se formait, on la clôturait et ainsi de suite sur les nouvelles parcelles irrégulières tracées au gré des chenaux des marais.

Des familles se sont installées pour les cultiver.

Là, on voit une écluse qui permet de réguler le débit des chenaux délimitant les cultures. Au bord des ruisseaux, la végétation est bien spécifique.

La guide nous a montré plusieurs fleurs dont j'ai oublié les noms. on a vu des joncs, la laîche des marais, la massette, le roseau commun ou la scirpe lacustre utilisée pour faire des chaises. Mais ce sont surtout des plantes dites "épuratrices" de par leur action sur les pollutions organiques.

De nombreuses pâtures accueillent des vaches, génisses ou jeunes boeufs.

Dernier regard sur ce paysage horizontal  très parcellé, sinueux autour de digues, rigoles, fossés ou canaux.

Ces jours-ci, je vous montrerai les particularités architecturales de cette région où les pigeonniers, notamment, sont nombreux. La guide, ancienne institutrice, s'est fait un plaisir de nous détailler cet environnement au sein du village.