• Visite de la Roque Saint Christophe (24) 2ème partie

    Après avoir visité toute la première partie sur les traces des habitants qui ont aménagé cette roche depuis des millénaires, nous voici en bout de parcours du même niveau là où la société « recherche-conseil-pédagogie en techniques médiévales de construction » pilotée par M. Waringo, maître artisan depuis 1992, a reconstitué un chantier médiéval. Le dépliant de visite précise que « le peuple médiéval occidental est libre, pas d’esclavage, ni de travaux forcés. Le travail est compensé par le troc, les échanges de services ou des salaires. » On connaît ces éléments grâce aux registres de compte des fabriques. Sur un chantier médiéval à l’époque, « le personnel est composé d’oeuvriers et oeuvrières. Les femmes sont nombreuses, elles exercent les métiers d’ysmagières (sculpture), de maçonnes, mortellières, peintres, plâtrières… Elles sont engagées sous leur nom de jeune fille de façon à ce que leur salaire leur échoie directement. Les enfants commencent tôt, l’apprentissage dure de 7 à 9 ans selon les métiers. »

     

    Cet engin appelé le « treuil du puits » permet « le levage alternatif et permanent de deux charges avec la même corde. Quand une charge monte, l’autre descend. L’entraînement se fait par une roue à échelons et par une roue à inertie pourvue d’une manivelle. Pour les levages rapides et intensifs, il faut donc deux personnes formées au maniement de l’engin. Le principe de fonctionnement veut que lorsqu’un des seaux se vide, l’autre se remplit dans une rivière ou dans un bassin à l’aplomb du levage. » (explicatifs du dépliant)

     treuil-du-puits-2301

    Ce « treuil à tambour » est aussi appelé « cage à écureuil ». On l’utilise depuis l’antiquité surtout pour des charges lourdes. Un homme seul peut élever 500 kg et à deux hommes, le poids est d’une tonne en charge. Malgré le poids soulevé, cet engin est d’une grande souplesse d’utilisation et très rapide. Que l’on soit un grand gaillard ou deux novices, un homme ordinaire soulève 7 fois son poids.

    treuil-a-tambour-2303

    Ce treuil horizontal, sur un puits, permet le relevage des charges comme de l’eau ou du minerai. La longueur d’axe entraîné par des manivelles en ses extrémités en fait sa particularité. Tournant lentement, l’engin permet de soulever des poids de 150 kg sans gros efforts. On y remarque cliquet et frein. Une écoperche permet de rentrer les charges par pivotement latéral. Méthode déjà utilisée à l’époque romane. Engin entièrement démontable qui peut être remonté pièce par pièce. Pour les spécialistes : utilisation de tenons traversants et de chevilles débloquables.

    treuil-horizontal-2304

    L’échafaudage est indispensable pour tout ouvrage et au Moyen Âge, on peut dire qu’il était essentiel. Assez rudimentaire à cette époque, il était source de nombreux accidents graves. Celui présenté ici nécessite peu de bois.

    echafaudage-fixe-2306-2307-

    Là, nous sommes face à une carrière. Les blocs de pierre étaient éclatés avec la technique bien connue des coins de bois que l’on arrose une fois installés. Dans cette falaise, les enlèvements de pierre sont considérables. La roche est un calcaire du crétacé supérieur qui se débite assez facilement.

    carriere-2317

    Cet engin est ce qu’on appelle une « grue à balancier ». Le treuil permet le pivotement latéral des charges à 360° On fixe une charge d’un côté et un contrepoids de l’autre, que l’on remplit de sable, d’eau ou de plomb. Les cordes placées à chaque extrémité du bras permettent le balancement des charges.  D’un côté on tire pour soulever le bras et de l’autre on dirige la manœuvre. Le nombre de cordes est en fonction du nombre d’oeuvriers et donc de la charge à déplacer.

    grue-a-balancier-2316

    Le cabestan avec son treuil vertical servait pour le déplacement des charges et non pour les soulever. La méthode d’enroulement par tours morts était utilisée. Je n’ai rien compris à l’explicatif du dépliant. Pour cela, il aurait fallu assister à une démonstration. Tout est fonction aussi du nombre de personnes agissant sur les bras de l’appareil. On explique que c’est l’engin le plus simple. Pas de freinage puisque destiné à tirer des charges reposant sur le sol. Déjà les Grecs et les Romains l’employaient.

    cabestan-2311

    On est là en présence du plus grand escalier du site (une vingtaine au total) mais aussi un des plus grands escaliers monolithiques d’Europe. 32 marches qui permettent d’accéder à la cinquième terrasse. Des machines de guerre y étaient installées envoyant des projectiles sur les bateaux. Toutefois, impossible de monter. Escalier fermé aux visites pour raison de sécurité. On aperçoit une pièce taillée dans le roc. Des hommes d’armes y séjournaient.

    grand-escalier-2322

    Je vous proposerai une troisième et dernière partie demain au-delà de cette salle de garde et de ce grand escalier.

    escargot 009

    Des photos présentes chaque jour sur mon autre blog !

    Mon «  ANGLE DE VUE » vous attend.

    Cliquez sur son nom en rose !

     

    femme 022

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 27 Mai 2011 à 06:06

    Coucou rapide. Emploi du temps chargé ...
    Bonne fin de semaine.
    Bisoux +++

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    2
    Vendredi 27 Mai 2011 à 07:31
    lylytop

    marrant de revoir cet endroit avec de nouveau trucs nous quand nous l'avons visiter il n'y avait rien

    mais j'adore cette visite j'attend la suite avec impatience

    bises

    lyly

    3
    Vendredi 27 Mai 2011 à 07:49
    jeanine et rené

    remarquable cette carrière et ces engins , un site vraiment extraordinaire, merci, bonne fin de semaine, bisous 

    4
    Vendredi 27 Mai 2011 à 09:30
    patriarch

    Belle visite, merci bien.

    Tu sais, quand j'ai commencé dans le métier, on échafaudait encore avec des perches en bois et des cordes. C'est bien après que l'échaffaudage tubulaire est arrivait

     

    Bises et belle journée.

    5
    Vendredi 27 Mai 2011 à 10:04
    Oxygène

    Alrisha, si un jour tu t'ennuies, je t'ai trouvé un emploi idéal : guide à la Roque St Christophe.... ! Ton travail de recherche et la présentation des photos et textes est super. C'est comme si on était sur place et il est important de le souligner, le site est vraiment exceptionnel. J'attends impatiemment la suite du reportage.

    Bisous

    6
    Vendredi 27 Mai 2011 à 18:06

    de retour de ma picardie. Ca fait du bien de prendre un peu de repos a compiegne.

    Maintenant retour en Chine.

    7
    Vendredi 27 Mai 2011 à 22:00
    Andrée

    Un reportage magnifique , j'aime beaucoup.Belle soirée, bisous Alrisha

    8
    Dimanche 29 Mai 2011 à 22:00
    mamylilou

    Ben dis donc, on ne s'ennuie pas avec toi , entre visites, photos-reportage , que de déciuvertes .Bisous Monique

    9
    Lundi 30 Mai 2011 à 10:28
    sandrine

    Site agréable et complet, je vous souhaite une bonne continuation . Remarquable cette carrière et ces engins. ;)


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